La salle de lecture sera fermée du 22 décembre 2023 à 17h au 11 janvier 2024 à 9h. Vous pouvez envoyer des demandes de consultation à consultation@archivescontestataires.ch pendant cette période, elles vous seront confirmées le lundi 8 janvier.
Pour tout autre demande, vous pouve écrire à infos@archivescontestataires.ch, les courriers électroniques ne seront pas traités avant le 10 janvier 2024.
Pendant la pause, vous pouvez écouter les créations sonores de Marine Maye autour des luttes des comités de soldats: ici et là. Vous pouvez également lire nos pages de Carnets consacrées à l'antimilitarisme: ici et là.
Nous vous souhaitons un bon début d'année 2024.
Illustration: Calendrier de soutien au Groupe d'action syndicale (Vaud), page de novembre-décembre 1979. La photographie montre une distribution de lait dans les rues d'Yverdon sous l'égide du Comité Ville-Campagne en novembre 1978.
]]>Le vendredi 20 octobre 2023, les Archives contestataires organisent une journée d'étude intitulée « Les pratiques féministes de la radio et leurs contextes, 1975-2000 », à l'occasion du versements de deux fonds d'archives radiophoniques féministes importants : les archives de l'émission Radio Pleine Lune (RPL, versées en 2011, numérisée en 2021, 350 cassettes audio) et de l'émission Remue-ménage (RMG, versées en 2021, numérisation en cours, 590 cassettes audio). L'association a mis en œuvre un programme de valorisation avec comme objectifs de susciter une réflexion sur l'utilisation de ces sources radiophoniques pour l'écriture de l'histoire des mouvements féministes mais également de créer des espaces de rencontre et de dialogue entre des militantes féministes et praticiennes de la radio de différentes générations. Ce programme a débuté en 2021 avec l'organisation d'une table-ronde consacrée à l'usage des sources sonores pour l'histoire des mouvements sociaux. Il s'est poursuivit en 2022 avec la production de quatre podcasts réalisés par différents groupes à partir des archives de Radio Pleine Lune, puis d'une soirée commémorative en présence de deux animatrices des émissions RPL et RMG et des productrices des podcasts.
Nous souhaitons nous demander quelle a été la fonction particulière de la radio dans les mouvements féministes des années 1980-1990. À partir d'études de cas, il s'agirait de voir comment les femmes s'approprient le moyen de diffusion qu'est la radio et comment cette appropriation sert leurs luttes, modifie leurs parcours collectifs et individuels, permet des ouvertures ou au contraire enferme dans une spécialisation technique.
Si les années 1980 et 1990 sont parfois présentées comme une période de reflux des luttes, est-ce que la pratique de la radio peut faire office de « structure de veille » [abeyance structure], au sens que Verta Taylor1 donne à cette expression, offrant ainsi un cadre permettant d'assurer la continuité entre deux cycles de mobilisation, dans un contexte politiquement hostile ? L'accès à ces sources permet-il de critiquer le découpage par « vagues » successives propre à l'historiographie féministe2 ?
Cette période semble être comprise comme un moment d'institutionnalisation des luttes féministes et de professionnalisation de certaines militantes3. Dans quelle mesure la participation des femmes à des radios libres/pirates est-elle un moyen d'appropriation d'une technique et comment cet apprentissage technique peut être réinvesti dans un cadre professionnel ?
Les mouvements féministes des années 1970 donnent une grande place à l'histoire des femmes (qui est alors encore à faire) et à la nécessité de faire sortir les femmes du silence4 auquel elles ont été tenues. Les émissions de radio féministes qui émergent dans ce cadre en font une revendication et une raison d'être. Qu'est-ce que cette ouverture très large à la parole des femmes a produit comme discours ?
La journée commencera par un état des lieux de l'historiographie des mouvements féministe et interrogera les nouvelles possibilités offertes par ces sources radio pour la recherche. Les trois présentations de la matinée permettront d'aborder les différents contextes dans lesquels ces pratiques féministes de la radio émergent : l'histoire...
]]>Jeudi 23 novembre 2023 à 19h nous vous proposons une soirée de clôture de notre thème annuel 2023 «Antimilitarisme pendant la guerre froide».
Au cours de cette soirée, nous écouterons en avant première une série de montages sonores réalisés par Marine Maye à partir d'extraits de journaux de comités de soldats.
Notre ambition avec ce thème annuel était de visibiliser la pratique du comité de soldat qui reste la grande absente de l'historiographie suisse de l'antimilitarisme. Cette dernière soirée vous permettra d'entendre des extraits de notre riche collection de journaux et de voir les pièces les plus intéressantes qui seront exposées dans la salle.
Nous pourrons échanger sur les thèmes abordés dans les extraits retenus par la réalisatrice Marine Maye: critique du secret de l'institution militaire, mise en danger physique des soldats, absurdité de la discipline.
L'écoute et les discussions seront suivies d'un buffet.
Les montages sonores seront publiés sur notre site après la soirée. On peut déjà écouter une fiction radiophonique réalisée ce printemps par Marine Maye sur le même thème en suivant ce lien.
Jeudi 23 novembre 2023 à 19h à la salle du Forum Grosselin (ancienne usine Parker), 50C rue Jacques Grosselin, 1227 Carouge.
]]>L'après-midi du samedi 14 octobre, nous organisons deux ateliers d'écoute critique avec Juliette Volcler. Jardinière, chercheuse indépendante, autrice et artiste sonore, Juliette Volcler s’intéresse à l’écoute critique. Elle travaille sur l’histoire de la création sonore, les usages sociaux et politiques du son et la façon dont ces deux champs s’entremêlent. Elle produit, seule ou avec d'autres, des pièces radiophoniques, des écrits ou des performances au croisement de l'art et de la science.
Considérée comme allant de soi, passive, secondaire, l’écoute constitue pourtant un objet socialement construit et culturellement complexe. Autour de pièces sonores choisies, nous prenons le temps de la pratiquer collectivement comme outil d’analyse artistique, de critique des médias, de discussion et d’émancipation.
Informations pratiques : l'atelier dure 1h30. Deux horaires à choix : 14h ou 16h. Lieu : Forum Grosselin, rue Jacques-Grosselin 50/C, 1227 Carouge. Le port du masque sera demandé pendant l'atelier (des masques seront distribués à l'entrée).
Inscriptions : reservation@archivescontestataires.ch
Illustration : kptn_poulp, 2023
Avec le soutien de la Ville de Genève, de Memoriav et de la Fondation Ernst Göhner.
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Sur une proposition d’une des co-fondatrices, Noémi Michel, les Archives contestataires ont accepté de recevoir les archives du Groupe de recherche PostCit. Entre 2008 et 2019, le groupe PostCit a été un lieu d’échange, de lectures collectives et d’interventions autour des problématiques liées à l’altérité, la « race » et la postcolonialité.
Le groupe privilégiait les perspectives des postcolonial studies, des critical race and whiteness studies, des subaltern studies, et des ethnic and racial studies. Il a été co-fondé en 2008 par Manuela Honegger et Noémi Michel – alors masterantes en science politique à l’université de Genève. Il était le fruit d’un désir de se familiariser, par la discussion collective, avec ces perspectives critiques qui étaient alors très peu disséminées dans le paysage intellectuel et politique suisse romand.
PostCit a poursuivi les activités suivantes :
PostCit s'est (re)produit durant plus d'une décennie grâce aux participant.e.x.s aux diverses activités ainsi que grâce à celleux qui ont donné de leur temps et de leur énergie pour rendre ses activités possibles: Sarah Burckhardt, Joane Chassot, Iulia Hasdeu, Manuela Honegger, Mucyo Karemera, Jacob Lachat, Noémi Michel, Sol Pagliai, Mélanie Pétrémont, Mischa Piraud, Gaspard Rey.
Le fonds d’archives est constitué d’une boîte de documents papier, d’une quinzaine d’affiches ainsi que de trois ensembles de documents électroniques qui peuvent être consultés dans nos locaux.
L'inventaire a été réalisé par Aurore Kavakure Akimpaye avec l'appui de Noémi Michel et Frédéric Deshusses.
Consulter l’inventaire des archives du Groupe de recherche PostCit.
Illustration: photographie réalisée à l'occasion du 8 mars postcolonial organisé par le Groupe de recherche le 8 mars 2017.
]]>À la demande des Bibliothèques municipales et dans le cadre de la Semaine de l'égalité organisée par le Service de l'Agenda 21 - Ville durable, Jeanne Graf, Enora Leclerc et Louise Nelson ont conçu et réalisé un jeu de société qui questionne les pratiques des luttes féministes passées et présentes. Autour d'un plateau classique de jeu de l'oie, les joueuses et joueurs coopèrent pour vaincre le patriarcat.
Le jeu des oies fâchées à becs pointus mobilise de nombreux documents conservés par les Archives contestataires ainsi que du Centre de documentation Grisélidis Réal. C'est pourquoi nous proposons cette soirée-jeu en présence des conceptrices le mercredi 7 juin 2023 entre 18h et 21h. à la Buvette de l'Ilôt 13, 14 rue de Montbrillant, 1201 Genève).
Trois plateaux de jeu seront disponibles pour des parties d'une heure environ. Boissons et petite restauration. Entrée libre.
]]>Entre 1965 et 1975, au sein des écoles de recrues, la critique de l’armée comme instrument de classe, mais aussi la révolte face à l’autoritarisme absurde prend la forme de Comités de soldats qui éditent des brochures et des journaux.
Au travers des riches documents produits par les Comités de soldats, on verra la variété des revendications antimilitaristes dans les années 68. Dans le contexte de la Guerre froide, que réclament les Comités de soldats? Envisagent-ils l’armée comme une institution à abolir ? Quels sont les arguments mis en avant dans ces journaux et ces brochures ? Quels moyens sont mis en œuvre pour diffuser ces publications?
Telles sont quelques-unes des questions que nous souhaitons au cours de ces ateliers d’archives. Pendant ces ateliers, les participantes et les participants sont amenés à examiner des documents originaux et à échanger à leur sujet.
Les ateliers auront lieu les samedi 29 avril et 6 mai 2023 de 14h à 16h.
Inscription obligatoire (places limitées): reservation@archivescontestataires.ch Les ateliers ont lieu au centre ville de Genève, le lieu est communiqué au moment de l'inscription.
Illustration: Détail d'une affiche du Comité de soldats Genève, «Futures recrues, contre l'embrigadement militaire», Genève, [1974], Archives contestataires, Aff 0689.
]]>Le vendredi 31 mars prochain, de 14h30 à 16h30, les Archives contestataires organisent un atelier d'archives autour des luttes paysannes dans la Broye au milieu des années 1970 dans le cadre du Festival Histoire et Cité consacré cette année à l'alimentation.
Début 1974, dans la Broye, éclate la «guerre du purin». Des paysan·nes bloquent des convois de lisier pour manifester leur opposition à un projet de rationalisation de la production porcine porté par Migros. Dans cet atelier, les participant·es pourront examiner des archives liées à cet événement. Avec ces documents originaux, nous approcherons un moment significatif des transformations de la production agricole et de la consommation alimentaire dans la seconde moitié du XXe siècle.
L'inscription à l'atelier est obligatoire et se fait via le site du Festival en cliquant ici.
]]>Dans l’enquête de Pascal Marichalar sur la lutte des ouvriers verriers de Givors1 pour la reconnaissance et l’indemnisation des maladies provoquées par leur travail, les archives tiennent une place centrale. Les archives de l’entreprise sont détruites à la faveur de la fermeture du site industriel. Les archives de la médecine du travail ne sont accessibles qu’au compte goutte et selon des décisions arbitraires. La preuve documentaire des expositions à des produits dangereux semble ainsi particulièrement difficile à établir.
Quand soudain, un des acteurs de l’enquête entre en possession, par un don anonyme, d’archives établissant l’usage de produits cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques dans l’usine. Ces archives sont dès lors conservées par l’Association des anciens verriers parce qu’elles ouvrent la voie à la reconnaissance, en tant que maladie du travail, des cancers et autres affections dont souffrent et meurent les ouvriers du site. Bien plus que le fameux patrimoine industriel, à la valorisation duquel l’Association des anciens verriers se destinait initialement, ces archives constituent une ressource qui contribue à rétablir la dignité des travailleurs et de leurs familles.
Cet exemple illustre le rôle particulier que peuvent tenir les archives dans le cadre de mouvements pour la protection de la santé publique ou de l’environnement. Si ces mouvements produisent des archives de leurs luttes, ils utilisent parfois aussi des archives pour les nourrir, pour prouver des atteintes ou étayer des accusations.
L’histoire environnementale prend en Suisse de nouveaux chemins dans lesquels les mouvements sociaux ont leur place. Dans le cadre de notre programme de valorisation Écologies : quelles histoires ? nous proposons une soirée d’échanges autour des archives de l’histoire des luttes environnementales en Suisse.
En tant qu’institution de conservation, nous souhaitons interroger les chercheuses et chercheurs qui défrichent ce terrain. Quelles archives peuvent-elles être mobilisées pour écrire cette histoire ? Comment et par qui sont-elles conservées ? Quelles difficultés d’accès rencontrent les chercheuses et chercheurs ? Quelles destructions, quels manques sont constatés ?
Quatre historiennes et historiens – Tiphaine Robert, Véronique Stenger, Nicolas Chachereau et Alexandre Elsig – viendront nous présenter leurs recherches en cours dans le domaine de l’histoire environnementale et en particulier évoquer les archives qu’elles et ils mobilisent.
Jeudi 24 novembre 2022 à 19h. au Pneu, 18 rue du Vélodrome, 1205 Genève. La soirée sera suivie d’un buffet.
Organisation : Archives contestataires, en partenariat avec la Maison de l’histoire (Université de Genève). Avec le soutien financier de la Ville de Genève et de la Commission de gestion des taxes fixes (Université de Genève).
]]>Pour fêter les quinze ans d'activités des Archives contestataires, nous vous convions à une soirée le jeudi 22 septembre 2022 dès 19h. au Théâtre du Galpon, 2 route des Péniches, au pied du Bois de la Bâtie.
Comme nous l'avions proposé lors de la soirée de constitution de l'association en 2007, nous vous invitons à venir avec un document lié à un mouvement auquel vous avez pris part au cours de la deuxième moitié du XXe siècle (voire de la première décennie du XXIe...) Vous pourrez présenter brièvement ce document et, si vous le souhaitez, le remettre aux Archives contestataires pour accroître le trésor constitué pendant la première soirée.
Une exposition de quinze documents emblématiques de nos collections sera présentée dans le bel espace du Galpon et une brochure présentant la même sélection de documents sera inaugurée à cette occasion.
Comme toujours, il y aura à manger et à boire et de chaleureux échanges.
Une soirée en partenariat avec le Théâtre du Galpon
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